mercredi 6 novembre 2013

Être ciblé ou pas ?

La publicité comportementale est une tendance lourde: être ciblé par un annonceur en fonction de notre comportement et de nos habitudes. Vous visitez des sites traitant de voyages ? Il y a de bonnes chances que vous receviez des publicités ou des offres de voyagistes, de compagnies aériennes, etc.

Mais sommes-nous condamnés à subir cette technique de manière obligatoire jusqu'à ce que mort s'en suive ?

Non.

Intéressante initiative que celle du Programme d'autoréglementation pour la publicité comportementale. Un programme soutenu par l'industrie et plusieurs associations. Essentiellement, on vise ici à informer les consommateurs qu'ils sont visés par tel ou tel annonceur et leur permettre de se retirer du ciblage. On souhaite également informer sur les avantages que peuvent présenter ces publicités.

Nous devrions voir apparaître, de plus en plus, des publicités affichant le logo du programme. Ce logo indiquant aux consommateurs qu'ils sont l'objet d'un ciblage comportemental.  

Ce type de publicité pose bien sûr des questions éthiques. Mais il faut saluer l'initiative et la possibilité pour le consommateur de se soustraire.

Pour en savoir plus:

Site du programme

vendredi 1 novembre 2013

Chers candidats...

La campagne municipale tire à sa fin. Une belle occasion d'évaluer l'utilisation des médias sociaux par certains candidats afin d'en apprendre un peu plus. On peut d'abord conclure qu'ils n'ont pas saisi le plein potentiel des outils 2.0. À la base, ce sont des outils d'interaction. Avec tout ce qu'elle implique. Cette interactivité veut dire: 1) communication dans les deux sens et 2) possibilité de réponse instantanée. C'est donc, avant tout, un exercice de communication.
 
Dans la vraie vie, on aime que la personne à qui on s'adresse nous réponde. Pourquoi en serait-il autrement dans l'univers du web ? Vous voulez bâtir une communauté, pour des raisons d'affaires ou par simple amitié ? Alors assurez-vous de l'entretenir. Sinon, à quoi bon. Un ami qui ne parle que de lui devient ennuyant. Même chose s'il ne fait que brandir ses succès, ses activités ou je ne sais quoi. On apprécie que l'autre s'intéresse à nous. Pourquoi en serait-il autrement dans l'univers 2.0 ?
 
Interaction veut aussi dire partage. Il faut donc faire preuve d'une certaine générosité. Ce partage est valorisant. On en retire souvent une «gratification». Pour approfondir nos relations, le partage peut être d'un grand secours. De là l'importance de ne pas utiliser les médias sociaux que pour faire son auto-promotion. Trop de candidats sont tombés dans le piège.
 
Il faut aussi faire preuve d'ouverture. Laisser aller un peu de contrôle. Par exemple, ne pas effacer les commentaires qui vont à l'encontre de notre opinion. On peut argumenter, échanger. Ce sont des médias faits pour ça. Il s'agit d'une des grandes différences par rapport aux médias traditionnels. Eux, ils n'offrent pas ce dynamisme, cette possibilité d'interaction.
 
En terminant, une campagne électorale ne devrait pas servir à «tester» les médias sociaux. Trop dangereux. Les tests et l'apprivoisement doivent se faire bien avant. Un grand risque pour ce candidat qui a admis avoir agi de la sorte.
 
Bref, profitons de cette campagne pour apprendre. Et pour s'assurer de bien saisir le plein potentiel de ces outils.