La
tragédie parisienne est révélatrice. Elle confirme les gestes à poser en temps
de crise. Bien des gestionnaires devraient observer puisqu’elle permet d’apprendre.
Parmi ces gestes, l’importance de garder le contrôle de l’agenda. Vu d’ici, le
président Hollande a assuré un leadership, une présence visant à démontrer qu’il
agit, qu’il est en action.
C
hez
nous, Justin Trudeau ne semble pas savoir sur quel pied danser. Dans les
heures, voire les minutes qui ont suivi les attentats, le président Obama
commentait officiellement, avant même François Hollande qui a fait de même
rapidement. Chez nous, on se demandait où était notre premier ministre. La
réaction est venue plus tard en soirée.
Canoe |
Une
bonne franche de la population a peur. Une peur compréhensible. Les autorités
doivent donc rassurer, expliquer et confirmer que tout est fait pour assurer la
sécurité. À tout ça, on ajoute la question des réfugiés, une arrivée qui
suscite aussi la crainte, les critiques et bien des commentaires négatifs.
Encore ici, les autorités doivent expliquer. La Maison-Blanche le fait, par
exemple, via son compte Twitter. Chez nous, pas grand-chose.
En
cette période trouble, afficher une certaine désinvolture n’est pas appropriée.
Les récentes photos où l’on voit Justin Trudeau plus que souriant, saluant la
foule, prenant des selfies, jurent avec le moment. Qu’on le veuille ou non, tout
est une question de perception, d’interprétation. Percevoir, c’est interpréter.
À voir ces photos, on se demande si notre premier ministre a la situation en
main, s’il la prend au sérieux, s’il a à cœur de rassurer la population.
En
temps de crise ou de période difficile, les actions comptent plus que jamais.
Informer et garder le contact aussi. Être proactif demeure la clé.
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