jeudi 19 novembre 2015

Justin, ce n'est pas le temps


La tragédie parisienne est révélatrice. Elle confirme les gestes à poser en temps de crise. Bien des gestionnaires devraient observer puisqu’elle permet d’apprendre. Parmi ces gestes, l’importance de garder le contrôle de l’agenda. Vu d’ici, le président Hollande a assuré un leadership, une présence visant à démontrer qu’il agit, qu’il est en action.

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Canoe
hez nous, Justin Trudeau ne semble pas savoir sur quel pied danser. Dans les heures, voire les minutes qui ont suivi les attentats, le président Obama commentait officiellement, avant même François Hollande qui a fait de même rapidement. Chez nous, on se demandait où était notre premier ministre. La réaction est venue plus tard en soirée.

Une bonne franche de la population a peur. Une peur compréhensible. Les autorités doivent donc rassurer, expliquer et confirmer que tout est fait pour assurer la sécurité. À tout ça, on ajoute la question des réfugiés, une arrivée qui suscite aussi la crainte, les critiques et bien des commentaires négatifs. Encore ici, les autorités doivent expliquer. La Maison-Blanche le fait, par exemple, via son compte Twitter. Chez nous, pas grand-chose.

En cette période trouble, afficher une certaine désinvolture n’est pas appropriée. Les récentes photos où l’on voit Justin Trudeau plus que souriant, saluant la foule, prenant des selfies, jurent avec le moment. Qu’on le veuille ou non, tout est une question de perception, d’interprétation. Percevoir, c’est interpréter. À voir ces photos, on se demande si notre premier ministre a la situation en main, s’il la prend au sérieux, s’il a à cœur de rassurer la population.

En temps de crise ou de période difficile, les actions comptent plus que jamais. Informer et garder le contact aussi. Être proactif demeure la clé.    
           

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